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Redonner confiance dans la science
Comment sommes-nous passés de l’état de femmes et d’hommes des cavernes à celui de personnes capables de fournir de la lumière en continu, de communiquer une information en quelques nanosecondes et de lire un génome ? Grâce à la science. En plus des biens et des services dont nous jouissons, nous lui devons notre espérance de vie. Pourtant, la science n’a jamais été autant remise en question, relativisée, contrée par des « faits alternatifs ».
Flash-back : nous sommes en octobre 2013, Barack Obama – alors président de la première puissance mondiale – s’adresse aux Américains alors que le septième cas de la maladie Ebola s’est déclaré sur le sol américain. « Guidés par la science, nous continuerons de prendre les mesures nécessaires », avant de marteler : « Nous devons être guidés par les faits, pas par la peur. » Sept ans plus tard, nouvelle épidémie (de Covid-19), nouveau président (Donald Trump), nouvelle stratégie : « Restons calmes, ça va passer. » Trump mobilise le contraire de son prédécesseur : l’émotion et la certitude. Deux attitudes que la science refuse.
Le doute est consubstantiel à la méthodologie scientifique. Il est contenu dans ces mots : les chercheur(se)s… cherchent. Elles et ils tâtonnent, trouvent, parviennent à des étapes que l’on appelle « états de la connaissance », qui ne seront publiés qu’après une validation rigoureuse par les pairs. Bref, la science, c’est du sérieux. C’est évident, mais cette évidence ne va plus de soi. Il faut redoubler de pédagogie.
À l’heure des réseaux sociaux, on ne peut plus se contenter de diffuser des découvertes scientifiques sans expliquer la démarche qui a conduit à celles-ci. « Pour renforcer la confiance dans la science, nous recommandons une éducation scolaire faisant plus de place à l’enseignement des méthodes scientifiques », réclamait déjà l’Académie des sciences du G7, en 2019. Il faut aider chacune et chacun à apprécier la controverse productive, celle qui fait progresser la science, et à rejeter l’affrontement stérile, le relativisme où tout se vaut, même le nihilisme de quelques gourous et de leurs comptes TikTok.
Voilà pourquoi l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST) était le partenaire idéal de Pour l’Eco pour ce hors-série consacré au dérèglement climatique, enjeu vital s’il en est . Pour que notre Terre reste habitable, nous avons plus que jamais besoin de l’éclairage de la science, ou plutôt des sciences.
Quand tout s’accélère et se brouille, l’urgence est de ralentir, de prendre le temps de la science. C’est ce que nous vous proposons dans ce hors-série.
Bonne lecture !
Julie Desrousseaux, rédactrice en cheffe adjointe en charge des hors-séries