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Le NFT secoue l’économie culturelle
Les innovations de rupture sont rarement accueillies avec enthousiasme. C’est leur marque de fabrique, leur étendard. Une poignée de pionniers s’en entiche mais la grande majorité, bousculée dans sa routine de consommation, ronchonne, traîne les pieds ou se moque avant, bien sûr, de les adopter. En 1877, c’était au tour du téléphone. Un an après le dépôt du brevet d’Alexander Graham Bell, le New York Times se déchaînait contre « l’atroce nature » d’une machine capable d’exposer ainsi au monde « les secrets de famille ». La société freine des quatre fers.
Dans ce numéro d’été, Pour l’Éco a décidé de vous présenter les nouveaux objets culturels que sont les NFT et les métavers, en se demandant s’il s’agit d’une bulle. Après tout, même un NFT aussi célèbre que le singe de notre couverture, celui du Bored Ape Yacht Club, a vu sa valeur marchande divisée par quatre en deux mois. Mais pour nos experts : c’est non.
Les NFT sont une vraie révolution culturelle (P.31) et le fait qu’ils soient adossés aux très volatiles cryptomonnaies n’ôte rien au fait que ces formes nouvelles constituent un marché comme un autre (p.30), avec ses hauts et ses bas. Soyons clairs : la tokénisation de toute l’économie (p.24) est en marche, pas seulement celle de l’art. Il n’est pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour l’égalité devant la culture (p.22).
La technologie a toujours cheminé main dans la main avec l’art (p.20) et l’explosion numérique de l’expérience artistique ne doit pas être une surprise. La question n’est donc pas de savoir si ces nouveaux objets culturels numériques vont remplacer les Rembrandt et les Rodin dans l’histoire de la civilisation, mais si les deux cultures vont savoir nouer une coopération mutuellement bénéfique (p.18). Certains lieux culturels y excellent, comme la Gaîté Lyrique (p.26), mais il reste à trouver un modèle économique permettant aux artistes de créer (p.21 et p.27). Même les festivals tout à fait réels comme Les Eurockéennes (p.36) se cherchent de nouveaux financements.
La fiction a souvent mis en scène des métavers apocalyptiques (p.33), mais cela n’empêche en rien que, bien manié, le numérique est un vecteur culturel puissant. La Corée du Sud en sait quelque chose, elle qui l’a utilisé avec talent pour promouvoir dans le monde entier sa gastronomie, son cinéma, ses séries et sa musique pop (p.28).
Bonne lecture et bon été.
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Par Stéphane Marchand
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