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Commerce international, levez-vous !
La mondialisation heureuse n’a jamais été qu’un slogan. Les avantages évidents de ses débuts – des centaines de millions d’êtres humains arrachés à la pauvreté et l’accès, partout, à des biens de consommation bon marché – ont été rattrapés trop vite par des inconvénients inacceptables. Au point de faire du mot un synonyme d’inégalité, de délocalisation, de dumping social et de négligence climatique. Voire, pour certains, de guerre et de terrorisme.
C’est le grief climatique que nous abordons dans ce numéro 47 de Pour l’Éco en consacrant notre dossier au commerce international, qui est un peu le système nerveux de la mondialisation. Nous instruisons à charge et à décharge. Une chose est sûre : chacune des cinq grandes étapes du commerce – négociation, production, transformation, transport, consommation – comporte des risques pour le climat, mais aussi des opportunités (p.18). Le commerce peut même devenir un levier d’amélioration climatique si on suit les conseils de Jacinda Ardern, la première ministre de Nouvelle-Zélande (p.31). Les mesures commerciales à but climatique sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses (p.30).
Tout le monde doit s’y mettre. Individuellement, chaque consommateur, à son échelle, doit devenir climato-conscient et réfléchir à ce qu’il achète, surtout quand il s’agit de vêtements (p.26). Collectivement, l’Union européenne, en pointe sur le sujet climatique, projette de rendre plus difficile l’importation de produits polluants, comme le ciment turc (p.28), qui risque de devoir trouver d’autres débouchés.
Mais en matière de climat, exclure ne sert à rien. Il faut inclure et l’idée flotte d’un club vertueux (p.22) qui s’étendrait toujours plus au fur et à mesure que les pays s’équipent en méthodes vertes. Les pays les moins avancés réclament à raison des transferts massifs pour se mettre à niveau, mais comment procéder ? Comment faire en sorte qu’ils importent du progrès sans être piégés dans de nouvelles dépendances ? Le débat est vif (p.24).
Bonne lecture.
Stéphane Marchand
Rédacteur en chef